On l’appelle le « serial arnaqueur » de prêtres. Ce jeudi 5 septembre, le parquet du Havre a requis dix ans de prison ferme à l’encontre d’un homme jugé, aux côtés de huit de ses complices, pour escroquerie en bande organisée, rapporte France Bleu.
Âgé d’une trentaine d’années, Kevin G., comme il se prénomme sur le réseau social Snapchat, est soupçonné d’avoir soutiré par une arnaque téléphonique près de 440 000 euros à une soixantaine de prêtres venus de toute la France, entre 2020 et 2024.
Des peines de 18 mois de prison avec sursis à deux ans de prison ferme ont été requises pour ses huit complices.
Une affaire de famille
Kevin G. est considéré comme le cerveau de l’affaire. Il a sévi depuis la prison de Saint-Aubin-Routot près du Havre, puis celle de Val-de-Reuil, où il était incarcéré pour une affaire d’escroquerie similaire. En 2021 déjà, il avait été condamné à 5 ans de prison ferme pour avoir arnaqué 29 prêtres.
C’est sa troisième condamnation pour des faits semblables. Il agissait avec son frère jumeau. Pour eux, c’est une affaire de famille. Avant eux, c’est leur père, Michel G., qui avait élaboré le stratagème dans les années 1990. Son fils a même confirmé qu’il s’agit « exactement de la même technique ». Condamné à plusieurs reprises, le père expliquait qu’il voulait se venger des abus sexuels que des prêtres lui avaient fait subir quand il était enfant. Aujourd’hui, Michel G. s’est rangé, mais les jumeaux Kevin G. et James G. sont tous les deux dans le box des accusés.
Il agissait depuis sa cellule
Depuis sa cellule, Kevin G. appelait les religieux, se faisant passer pour un gendarme ou un magistrat, parfois même pour un paroissien que le prêtre aurait marié. C’est ce qui est arrivé le 9 février 2024 au Père Pascal Burnel, curé de Canisy, dans la Manche, seule victime présente à l’audience : « Je sortais de ma sieste quand j’ai eu un coup de fil d’un gendarme, il m’a dit que plusieurs prêtres étaient victimes d’une escroquerie et qu’ils avaient besoin de mon aide », a-t-il expliqué. Son interlocuteur lui demande alors au téléphone d’aller chercher un ticket PCS, système de virement d’argent, au bureau de tabac. Le prêtre perdra 1 400 euros.
Comme lui, 62 prêtres sont tombés dans le panneau, tous âgés entre 70 et 99 ans. Virements Western Union, comptes Winamax ou PCS, les enquêteurs estiment que les prêtres ont été détroussés de 440 000 euros en tout. Un abbé de Chambéry a perdu à lui seul la somme de 175 000 euros.
Il était cependant impossible pour Kevin G. d’ouvrir ces comptes et de récupérer l’argent depuis la prison. C’est là qu’intervenaient les huit autres prévenus. Ils étaient chargés de récupérer l’argent : l’un encaissait les chèques, l’autre recevait un SMS de Kevin G. avec des codes de bons PCS. Ensuite, ils étaient chargés de faire des achats ou de renflouer le compte de la prison du cerveau de l’affaire.
Pour les jumeaux, des récidivistes, le Procureur a demandé quatre ans de prison dont deux fermes pour James G., et 10 ans ferme pour Kevin G., la peine maximale pour ce type de faits.
Cet écrit a été rendu du mieux possible. Au cas où vous projetez de présenter des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « La Charente s’expose » vous pouvez écrire aux contacts affichés sur ce site. charente-expo.com vous présente de lire cet article autour du sujet « La Charente s’expose ». charente-expo.com est une plateforme d’information qui réunit de multiples informations publiés sur le web dont le domaine principal est « La Charente s’expose ». Connectez-vous sur notre site charente-expo.com et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines communications.