Fait suffisamment rare pour être souligné, la Cour et les parties civiles ont pu entendre ce matin un des co-accusés reconnaître les faits. Partiellement. Timidement. Un style de défense qui détonne, alors que la plupart des hommes entendus jusque-là ont nié les faits et assuré avoir été manipulés par Dominique Pelicot. Cyprien C., qui comparaissait aujourd’hui lors de la 31e journée d’audiences, ne dérogeait pas à la règle. Il reprenait le même refrain que ses co-accusés, comme s’il lui était impossible d’admettre le viol. Mais l’homme de 43 ans s’est rapidement montré coopératif avec le président de la Cour, Roger Arrata. Cyprien C. raconte s’être rendu au domicile des Pelicot en 2017.
Contrairement à d’autres co-accusés, il ne reçoit aucune consigne de Dominique Pelicot. Introduit dans la chambre du couple, il s’y déshabille. Gisèle Pelicot gît, inerte, sur le lit. Il s’allonge sur elle. La femme ne réagit pas. Cyprien C. se persuade qu’elle va se réveiller. Dominique Pelicot le lui a promis. « C’est pour ça que je n’y arrivais pas, je me suis énervé », indique l’accusé.
Comme à son habitude, le président évoque la vidéo correspondant à l’homme interrogé. Sur le disque dur, on retrouve le fichier sous le nom « David de Carpentras ». Les vidéos confirment la pénétration et les actes buccaux. Cyprien C. confirme qu’il s’agit bien de lui. « Je me suis rapidement rendu compte que quelque chose n’allait pas, mais cela ne m’a pas empêché d’être excité », admet-il.
En visionnant les vidéos lors de l’instruction, Cyprien C. s’était déjà dit choqué. Devant la Cour, il admet à nouveau que Gisèle Pelicot ne pouvait pas être consentante. Se tournant vers sa victime, l’homme demande pardon. Il ajoute : « Il n’y a pas de viols involontaires. » Pourtant, l’homme peine à prononcer le terme de viol pour qualifier son acte. « Cela ne me représente pas, je regrette ». Il répète ces mots, en pleurs. Un demi-aveu pour ce quadragénaire paumé, décrit par l’experte psychologue comme « un homme vulnérable en besoin de sécurité, d’affection et d’un sentiment d’appartenance ».
Dominique Pelicot, toujours plus loin dans le sordide
Le mari de Gisèle Pelicot, lui, éructe dans son box. Comme à chaque fois qu’un de ses co-accusés est auditionné. « Comme moi je suis un violeur, il faut reconnaître les choses et assumer, Monsieur », lance-t-il à Cyprien C. L’homme fuit le regard du septuagénaire et se garde bien de lui répondre.
Lors de cette même nuit, Dominique Pelicot a tourné une seconde vidéo. Cyprien C. a quitté le domicile des Pelicot, mais le mari se filme en pleine action et s’acharne sur sa femme. Il la viole à son tour à l’aide d’une courgette qu’il utilise comme « sex toy ». « La courgette, ce n’est pas ma demande ». Le septuagénaire nie. L’avocat de Madame Pelicot, Maître Stéphane Babonneau, insiste, secondé par l’avocate générale. Le mari confesse alors la « part de plaisir dans l’utilisation de cet objet », provoquant une vague de dégoût dans l’assistance. Comme si, à mesure que le procès s’éternise, la personnalité de Dominique Pelicot se révélait toujours plus sordide.
Cet écrit a été rendu du mieux possible. Au cas où vous projetez de présenter des renseignements complémentaires à cet article sur le sujet « La Charente s’expose » vous pouvez écrire aux contacts affichés sur ce site. charente-expo.com vous présente de lire cet article autour du sujet « La Charente s’expose ». charente-expo.com est une plateforme d’information qui réunit de multiples informations publiés sur le web dont le domaine principal est « La Charente s’expose ». Connectez-vous sur notre site charente-expo.com et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines communications.