La série La Maison sur la mode est-elle inspirée d’une histoire vraie

Quelques mois après la sortie de Cristobal Balenciaga et Becoming Karl Lagerfeld sur Disney+, et après avoir présenté sa série américaine The New Look, qui mettait en scène Christian Dior et Coco Chanel, la plateforme Apple TV+ continue dans l’univers de la mode avec La Maison, une fiction en dix épisodes sur deux familles concurrentes, les Ledu et les Rovel. La chute du créateur Vincent Ledu (Lambert Wilson) démarre lorsque ses propos racistes sur une riche famille coréenne sont diffusés sur Internet. Le couturier ne peut pas rester à la tête de la maison Ledu, l’entreprise familiale. Mais qui peut lui succéder ? Victor, son frère qu’il a banni et qui s’est marié avec la fille de la famille concurrente, les Rovel ? Robinson, son neveu dont il avait annulé au dernier moment la collection de couture quelques années plus tôt ? Ou encore Perle, son ancienne mannequin, sa muse et bras-droit qu’il a toujours considérée pour acquise ? Voici le point de départ de cette très belle série, portée par un casting de haute couture lui aussi. Mais La Maison s’inspire-t-elle d’une histoire vraie ?

La Maison, une série fictive dans l’univers de la mode et du luxe à la française

Après les biopics sur Cristobal Balenciaga et Karl Lagerfeld, ou encore The New Look, qui s’intéressait à l’histoire de certains célèbres couturiers pendant la Seconde Guerre mondiale, Apple TV+ a fait le choix de la fiction avec La Maison. L’histoire des Ledu et des Rovel, dans cette sorte de Succession dans l’univers de la mode, est sortie de l’imagination des créateurs et showrunners de la série, José Caltagirone et Valentine Milville (Speakerine, Crime Time), sur une idée originale du producteur Alex Berger (Le Bureau des légendes). « J’aimais beaucoup l’idée de me rapprocher d’un monde fermé, un monde qui fait rêver. Pour le dévoiler, je voulais soulever le rideau, raconte Alex Berger, dans les notes de production. Et je voulais le faire en plongeant dans une famille dysfonctionnelle, mais aussi en montrant le monde de luxe et la haute couture à travers des regards féminins. » Les deux showrunners ont effectué un important travail de recherches, qui leur a « fait rencontrer beaucoup de gens. Nous nous sommes mis à suivre de nombreux comptes Instagram pour la première fois. Nous étions vraiment intéressés par tous les aspects au-delà de la Couture, qui était notre toile de fond. Nous étions convaincus qu’il fallait dépasser les préjugés et les idées préconçues sur la frivolité de la mode, creuser davantage pour découvrir tout ce qui gravite autour, y compris tout le côté artisanal. L’expérience était fascinante et très visuelle. »

Pour incarner Vincent Ledu dans La Maison, Lambert Wilson s’est inspiré de célèbres couturiers

Si La Maison est une œuvre de fiction, certains aspects peuvent bien sûr rappeler des histoires ou des personnalités. Le dérapage raciste de Vincent Ledu fait notamment penser à la polémique autour de John Galliano, ancien directeur artistique de Dior, qui a été licencié en 2011 et poursuivi en raison de propos antisémites. Pour incarner le personnage de Vincent Ledu, Lambert Wilson a puisé son inspiration parmi certains couturiers célèbres. « C’est un mélange entre une invention pure et un petit cocktail que j’aurais fait, entre un Hubert de Givenchy pour la partie aristocratique et austère, et un Karl Lagerfeld pour la rapidité, la langue bien pendue, voire la méchanceté verbale, l’impatience, et le narcissisme », confie l’acteur à Télé-Loisirs.

La Maison (Apple TV+) : Carole Bouquet s’est « un petit peu inspirée » de Liliane Bettencourt

Quant à sa partenaire Carole Bouquet, elle aussi avait en tête un certain modèle pour imaginer le look de son personnage, la femme d’affaires impitoyable Diane Rovel. Carole Bouquet a reconnu s’être « un petit peu inspirée » de l’ancienne patronne de L’Oréal, Liliane Bettencourt. « Oui, sur la manière de se coiffer, de se maquiller, d’être en permanence impeccable. Ce qui est d’ailleurs très ennuyeux sur un plateau car il y a en permanence des retouches, je n’en pouvais plus. J’ai eu l’idée malheureuse de vouloir mettre un rouge à lèvres parfait, mais, ça pendant des mois, c’est enquiquinant », a expliqué l’actrice sur le plateau de l’émission C à vous.

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