C’est une polémique dont le gouvernement canadien se serait bien passé, alors que Justin Trudeau rencontrait Emmanuel Macron à Montréal cette semaine. « L’incapacité de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, de parler français embarrasse le gouvernement Trudeau », a titré « Le Devoir ». La gouverneure, représentante du roi Charles III, chef d’État (honorifique) du Canada, se doit de symboliser un pays officiellement bilingue. Trois ans après sa nomination, Mary Simon, 77 ans, parvient seulement à dire « Bonjour » en français, selon « Le Journal de Québec », malgré 184 heures de cours particuliers en 2023, qui ont coûté la bagatelle de 28 000 dollars aux contribuables.
Mary Simon symbolise en revanche très bien le rapport des Canadiens anglais à la langue française. Ainsi, le PDG d’Air Canada – dont seule une petite partie du personnel parle le français hors Québec et destinations francophones –, Michael Rousseau, a déclenché une controverse en affirmant : « Je n’ai tout simplement pas eu le temps d’apprendre le français. » Il vit à Montréal depuis 2007.
Surtout ne pas parler français
Du côté du Canada anglais, l’Institut national statistique précise : « L’immigration a continué de contribuer à l’accroissement de la diversité linguistique du Canada. Hors Québec, en 2021, plus de 2,7 millions de personnes pouvaient y soutenir une conversation en français, soit une personne sur 10. » Justin Trudeau a encouragé depuis 2015 l’immigration non francophone pour favoriser le multiculturalisme, avec, en 2023, 140 000 Indiens et 31 000 Chinois sur les 465 000 immigrants. L’immigration francophone hors Québec n’a atteint que 4,4 %.
Le gouvernement canadien, dirigé de facto par des anglophones, n’a, au-delà des beaux discours, jamais protégé le français. Si le temps des années 1970 est révolu où les vendeuses anglophones de la grande chaîne de magasins Eaton tonnaient « Speak White » (parlez blanc) lorsqu’une personne s’adressaient à elles en français, les employés asiatiques de commerces montréalais ne parlent souvent aujourd’hui qu’anglais. Parfois, la situation est plus complexe. « Bonjour, Hi [Salut, NDLR] ! » lance l’employée anglophone d’un café de Montréal. « Pourquoi me dis-tu Hi et pas seulement bonjour ? Tu sais bien que je suis francophone », s’énerve un client, Claude. Le quinquagénaire, confie, un peu à l’écart : « Les osties [maudits, NDLR] d’Anglos font exprès de nous parler le plus possible en anglais, alors que nous sommes au Québec et qu’ici, c’est en français. »
« Bonjour. Hi ! »
L’expression bilingue « Bonjour. Hi ! » peut sembler anecdotique, mais elle crispe les Montréalais. « Nous parler en anglais est de la provocation », estime Claude. Seuls 59 % des salariés montréalais utilisent majoritairement le français sur leur lieu de travail, selon l’Office québécois de la langue française. Quant aux jeunes francophones, ils parlent de plus en plus en anglais, la langue des réseaux sociaux.
Quant aux jeunes francophones, ils parlent de plus en plus en anglais, la langue des réseaux sociaux
Lors de son déplacement, le chef de l’État français a encouragé des projets de développement de la francophonie, avec, c’est une première, le soutien d’investisseurs du secteur privé. La présidente d’HEC Montréal – école francophone –, Hélène Desmarais, a d’ailleurs reçu la Légion d’honneur le 26 septembre.
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