Français langue étrangère : « Les besoins ont augmenté » constate l’association Natif

l’essentiel Depuis 20 ans, l’association Natif enseigne le français langue étrangère partout dans le Gers. Elle observe la prise de conscience de l’utilité de cet apprentissage.

Natif a fêté ses 20 ans au service de l’apprentissage du français langue étrangère (FLE) dans le Gers à la salle polyvalente du Garros. « On sortait de formation, se souvient Nadège Pambrun, l’une des fondatrices, formatrice FLE et responsable administrative. On s’est aperçus que dans le Gers, il fallait un dispositif sur tout le territoire, qui tienne compte autant de la présence d’étrangers que des difficultés de mobilité. »

Natif fête 20 ans d’action pour le français langue étrangère (FLE).
Natif fête 20 ans d’action pour le français langue étrangère (FLE). DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE

Très vite, des liens se créent entre Natif et des organismes comme le Cada, la Mission locale ou Regar, mais également beaucoup de particuliers.

Anglophones à la traîne

« Nous avons des élèves de toutes les nationalités, précise Roseline Pagès, formatrice. Dont pas mal d’anglophones ! » Les Anglo-Gersois ne sont pas toujours les plus à l’aise, d’ailleurs. Vivant en communautés, dans un milieu qui reste familier, ils peuvent échapper à l’usage du français… Exactement l’inverse de la technique des 4 formateurs de Natif. « Le FLE, c’est une immersion totale, explique Nadège Pambrun. Pas de traduction, pas d’aide : les gens apprennent par la mise en situation. »

Niveau obligatoire

Depuis 20 ans, les changements sont évidents, et Natif a pris un rôle départemental. Les lois immigration de 2024 exigent un niveau minimum en français, à l’oral, à l’écrit, en compréhension et en expression. « Ça correspond, en gros, à celui d’un 6e en anglais à la fin de l’année, évalue Nadège Pambrun. Pour un public issu d’une immigration volontaire, scolarisée, cela reste accessible. »

Quand les élèves viennent de secteurs ruraux, sans scolarité, et de plus en plus souvent analphabètes, atteindre ce niveau relève d’un véritable défi. Ajouter ces cours à la vie professionnelle et familiale accroît la difficulté. « On a aussi les gens qui sont très bien intégrés depuis des années à l’oral, mais qui n’écrivent pas le français » ajoute Roseline Pagès. Or, désormais, sans le niveau de FLE requis, pas de titre de séjour… L’exigence en maîtrise du français augmente avec la durée du séjour.

« Il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience. Et on observe que les entreprises commencent à voir l’utilité du FLE, d’autant qu’il y a des mesures d’aides, remarque Nadège Pambrun. On souhaite toucher ce public-là. » Et 20 ans après, l’aventure reste passionnante, confie Nadège Pambrun. « Les échanges, les petites histoires dans la grande Histoire… C’est incroyablement riche ! »

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